top of page

Misterbricolo refait sa pelouse en été...


Dans les régions qui ne sont pas écrasées par le soleil pendant l'été, dans celles qui sont plutôt arrosées, le long de la façade ouest et dans le nord du pays, c'est le bon moment pour refaire la pelouse s'il faut vraiment s'y résoudre. Et c'est donc aussi le moment de la semer ! La terre réchauffe assez vite, elle est encore humide de la mauvaise saison, et s'il arrive que le printemps soit sec et venteux, il n'est pas impossible d'y remédier en arrosant sans trop user d'eau.


Dans les régions les plus chaudes, au sud par exemple, il vaut mieux semer l'herbe au début de l'automne de façon qu'elle soit bien racinée quand les premières chaleurs surviennent, dès le mois de juin.

Cela étant, avant de se lancer dans la réfection d'une pelouse, il faut y réfléchir à deux fois, car ce n'est pas une mince affaire. Une bonne tonte bien rase, suivie d'une bonne scarification qui permet d'enlever la mousse et de bien griffer la surface du sol permettent déjà d'y voir un peu plus clair. Et généralement de constater que les taupes et l'alternance du gel et du dégel ont commis quelques dégâts.


UN ASPECT RÉGULIER


Quelques trous, quelques bosses ? Sans aucun doute ils pourront être comblés et arasés sans trop de difficultés en mettant là où elle manque la terre prise où elle est en trop. Si cela ne suffit pas, il est possible de prendre un peu de terre ailleurs dans le jardin ou sur le tas de compost. Il ne s'agit pas d'obtenir un sol aussi régulier que la surface d'un terrain de golf au plus près des trous, mais juste d'obtenir un aspect uniforme.


Quelques cailloux ? Souvent, ils remontent des profondeurs du sol et exigent d'être retirés afin que la lame de la tondeuse ne les touche pas.

Quelques joujoux ? Les enfants oublient ou perdent des petites voitures, des trucs, des machins... quand les grands y perdent des petits outils, une cuiller par-ci, un couteau par-là. Tiens, la paire de ciseaux que je cherche depuis trois mois !


Il faut tout retirer et ressemer sur l'ancienne herbe bien tondue, sur cette terre grattée par le scarificateur. Si la surface n'est pas trop grande, le semis pourra être terreauté, c'est-à-dire recouvert d'une fine couche de terreau que l'on jette à la volée sur les graines semées. Après quoi, terreautage ou pas, on passera le rouleau. Encore faut-il en avoir un ! De nos jours, il s'en vend en plastique, légers comme tout, qu'il suffit de remplir d'eau pour qu'ils fassent leur poids, qui dépasse les 50 kg.

Un bon arrosage en pluie fine suivra le semis. Un antique tourniquet haut perché sur son trépied est idéal pour cela, mais une moderne rampe d'arrosage fera tout autant l'affaire pour peu qu'elle n'envoie pas l'eau d'une façon trop forte. Avec un peu de chance, une bonne pluie tombera du ciel qui fera le travail pour le semeur. Béat, il se dira : "J'ai semé, j'ai planté, maintenant je vais regarder pousser." Une quinzaine de jours plus tard, il sera satisfait, l'herbe germera et une jolie couleur vert tendre envahira vite les trous laissés par la scarification et l'apport de terre.


Il faudra néanmoins faire attention au ciel : il n'est pas rare que le printemps soit venteux et sec, et les jeunes semis ont tôt fait de jaunir.

Les graines semées seront choisies soigneusement. Contrairement à une idée répandue, le gazon fin est plus résistant que les mélanges dits "prairie" ou "terrain de jeux", dont le seul avantage est de pousser vite. Si tant est qu'au jardin c'en soit un. Choisir un mélange de graines orné du macaron "label rouge"


Parfois, les anciennes pelouses envahies de mauvaises herbes ne nécessitent aucune réfection. Le simple fait de tondre régulièrement assez court, soit une fois par semaine, contrarie la pousse des mauvaises herbes à grand développement ou à larges feuilles comme les orties, les oseilles sauvages. Si l'on ajoute à cette éradication mécanique une ou deux pulvérisations de désherbant sélectif qui tue tout sauf les graminées, après une année de tontes, on se retrouve avec une pelouse solide et plutôt agréable d'aspect sans avoir eu énormément de travail.


DAMER LA TERRE


S'il faut réellement refaire la pelouse ou en créer une, c'est une autre affaire ! La terre devra au préalable être débarrassée de toute végétation par désherbage mécanique, chimique ou thermique. Après quoi, on la labourera pour la débarrasser des pierres et des cailloux, des éventuelles racines qui la colonisent. Elle sera ensuite émiettée, puis ratissée. Elle sera enfin damée, soit au damoir, sorte de carré très lourd auquel un manche est fixé et que l'on cogne contre le sol verticalement devant soi en le relevant chaque fois suffisamment haut pour qu'il prenne de l'accélération et donc du poids, soit au rouleau. Ensuite, elle sera semée puis à nouveau griffée et à nouveau roulée. Enfin, la pelouse sera arrosée. Il arrive que les piafs viennent boulotter les graines, mais généralement, en avril, ils sont plutôt à la recherche d'insectes pour nourrir leur nichée. Même les granivores deviennent alors insectivores.


La première tonte interviendra quand l'herbe nouvelle fera environ 10 centimètres de hauteur. Après cette première tonte, la pelouse sera à nouveau roulée pour la faire taler, ce qui améliore son enracinement.

Les mauvaises herbes ont poussé plus vite que la bonne ?

C'est normal. Après la première tonte, les trois quarts seront tués. Le dernier quart suivra, d'être régulièrement coupé.

Mots-clés :

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page