Misterbricolo adapte son potager au réchauffement climatique
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Misterbricolo adapte son potager au réchauffement climatique


L’été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe (source). La sécheresse et la canicule ont causé d’énormes dégâts dans les champs et dans les potagers, au plus grand désespoir des paysans et des jardiniers.

Et ce n’est qu’un début : la planète se réchauffe, et les étés seront de plus en plus difficiles. Si les méthodes de culture ne changent pas, les futures récoltes de fruits et de légumes seront désastreuses.

Selon Maxime Morvan, ingénieur agronome et cofondateur de B-actif, il existe des solutions, mais elles nécessiteront de repenser les pratiques actuelles. Il les présente en détail dans le livre blanc « Réchauffement climatique et potager », qui s’adresse aussi bien aux agriculteurs qu’aux jardiniers.


Un livre blanc qui propose des alternatives durables aux pratiques de culture actuelles

Écrit dans un style accessible et solidement documenté, le livre blanc de B-actif offre aux lecteurs des solutions pour réussir leur potager dans un contexte climatique défavorable. Maxime Morvan souhaite ainsi apporter sa pierre à l’édifice de l’action climatique, tout en renforçant le pouvoir d’achat des Français qui ont la chance d’avoir du terrain et de cultiver leurs propres fruits et légumes.

« Réchauffement climatique et potager » est disponible gratuitement sur le site de B-actif.

Des pistes pour réussir son potager malgré le réchauffement climatique

« Réchauffement climatique et potager » explore plusieurs pistes d’avenir :

  • Nourrir le sol plutôt que de nourrir les plantes.

Par le passé, on préconisait : « il faut apporter à la plante ce dont elle a besoin au bon moment » Cela a marché, mais la terre est devenue progressivement un simple support et les besoins de la plante étaient apportés par des engrais chimiques. Le sol s’est appauvri.

La philosophie aujourd’hui est de nourrir le sol (et non la plante) et ensuite le sol, bien nourri, alimente la plante. L’objectif des jardiniers doit donc être d’avoir une terre vivante, riche en matière organique et en biodiversité.

  • Ne pas perdre une goutte d’eau.

L’eau va être de plus en plus rare, spécialement en été.

Il faut tout faire pour qu’elle pénètre dans le sol (pas de ruissellement et pas d’évaporation), qu’elle reste dans le sol grâce à la matière organique, que l’évapotranspiration des plantes soit maîtrisée, etc.

Une bonne gestion de l’eau est primordiale. L’arrosage doit être limité et réservé à certaines plantes et à certains stades de culture.

  • Ne jamais laisser la terre nue.

Maxime Morvan préconise un paillage généralisé et généreux, qui consiste à couvrir la terre avec des matières organiques. Cette technique a de nombreux avantages : elle limite l’arrosage, freine l’évaporation, conserve la chaleur l’hiver et la fraîcheur en été, et nourrit le sol. Le livre blanc détaille tous les paillages organiques possibles avec avantages et inconvénients de chaque !


  • Utiliser des champignons mycorhiziens.

Les mycorhizes apportent aux plantes des éléments nutritifs essentiels, comme le phosphore, la potasse, l’azote et des oligo-éléments. Ils aident également les végétaux à se prémunir contre les maladies et les prédateurs. « Les mycorhizes sont encore peu connues des agriculteurs et des jardiniers, mais nous pensons que d'ici à cinq ans, leur usage sera généralisé », précise l’auteur du livre blanc.

  • Choisir des espèces et des variétés de végétaux adaptées au sol et au climat, peu gourmandes en eau.

Le livre blanc fournit une liste de plantes à privilégier, et précise les variétés à utiliser (surtout les variétés hâtives) et les meilleures périodes de cultures.

  • Donner des conseils détaillés pour certaines cultures.

Le livre blanc aborde la culture des pommes de terre, des petits pois, des fèves d’automne, des tomates hâtives, ou encore des topinambours.

Genèse du livre blanc B-actif

Pendant l’été 2022, Maxime Morvan a quitté, pour quelques jours, sa Bretagne natale pour parcourir la France. Il a été choqué par l’impact de la sécheresse et de la canicule sur les champs et les potagers, beaucoup moins visible en Bretagne qu’ailleurs.

Ce constat l’a fait réfléchir à plusieurs problématiques : dans les années à venir, sera-t-il toujours possible de réussir son potager ? Les récoltes minables sont-elles inévitables ? Que se passera-t-il si les œufs viennent à manquer en hiver, à cause de la grippe aviaire et de l’augmentation du prix de la nourriture des poules ?

À côté de ces questions environnementales, Maxime a été interpellé par les hausses de prix et les pénuries annoncées, par exemple, pour les haricots verts et secs : dans ce contexte, le potager va jouer un rôle essentiel pour de nombreux Français.

Partant du constat que des régions chaudes parviennent à se nourrir, Maxime a décidé de mettre son temps et son expertise au service des jardiniers et des paysans en rédigeant un livre blanc solidement documenté.


Portrait de Maxime Morvan, auteur du livre blanc B-actif

Maxime Morvan est ingénieur agronome en retraite. Fils d’un petit agriculteur breton, il a fait toute sa carrière dans l’agriculture et l’agroalimentaire, vendant de grandes quantités d’engrais et de produits chimiques.

Aujourd’hui, Maxime a changé de point de vue sur l’agriculture. « Je ne renie pas la révolution agricole, qui a été nécessaire. Les agriculteurs ont généralisé l’utilisation des engrais chimiques pour répondre à l’appel des dirigeants : il fallait à l’époque nourrir la France. Aujourd’hui, il faut travailler autrement. »

Maxime connaît très bien les problématiques du bio : son père n’utilisait ni engrais ni pesticides, non pas par conviction, mais parce qu’il n’en avait pas les moyens. « Il était bio avant l’heure, mais pas de son plein gré ! », raconte-t-il. « Sa terre était très pauvre, avec un pH catastrophique, ses rendements étaient lamentables et ses revenus également ».

La découverte de la consoude a été pour Maxime une révélation, car elle permet de se passer d’engrais chimiques et de pesticides tout en conservant un bon rendement. « C’est une plante à mettre dans tous les jardins ! » souligne-t-il.

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